J’ai été diagnostiquée à 49 ans, par hasard. en faisant des recherches sur différents troubles. J’ai tendance à avoir des intérêts obsessionnels sur des sujets assez variés. Un jour, je suis tombée sur les troubles de l’autisme. À chaque fois que je lisais des témoignages, je me retrouvais dedans. Ainsi qu’à travers mes enfants.
Quand je suis rentrée à l’école maternelle, j’étais timide. L’institutrice est allée voir ma mère, lui disant que j’avais des problèmes de dyslexie. Mais le médecin a trouvé que j’avais un pied sur terre, l’autre dans l’hyperespace. Selon lui, ce n’était donc pas trop grave (ah bon ?), sans déficience intellectuelle et avec un bon niveau de fonctionnement.
J’aurais pu être diagnostiqué à trois ans si les personnes avaient pu être mieux formées. « C’est surtout beaucoup de fatigue ».
Si j’avais été diagnostiquée plus tôt, cela aurait changé quoi mon parcours de vie. J’ai été victime de harcèlement à l’école, comme beaucoup d’enfants autistes. J’aurais développé moins de troubles anxieux et dépressifs, on aurait pu trouver des solutions plus tôt.
Il y a beaucoup de choses que j’ai surmontées parce que j’avais un complexe d’infériorité. Théoriquement, je devais être « normale », mais il y a des choses que je n’arrivais pas à faire. J’ai beaucoup investi d’énergie pour surmonter ces difficultés et arriver au même niveau que les autres.